Méditation et vide mental, le pouvoir de la dissociation

L’une des choses les plus faciles à faire, c’est de méditer car cela ne demande aucun effort, aucune posture particulière, il n’y a tout simplement rien à faire, ce n’est pas un art mais quelque chose de tout simplement originel. Hélas le petit enfant présent en chacun de nous à laisser place à l’adulte analytique et programmé et ce qui était autrefois naturelle est devenu bien compliqué à atteindre.

Le fameux vide-mental, appelé aussi silence intérieur ou encore lâcher prise est devenu un objectif difficilement shamatha_vide-mentalatteignable pendant la méditation et dans notre vie quotidienne pour l’esprit agité que nous sommes. Dans la tradition tibétaine, l’agitation mentale est symbolisé par un singe qui a tendance à sauter partout. La question à se poser, c’est pourquoi le vide mental est-il si dur à atteindre pendant la méditation?

La réponse est simple car le silence intérieur n’est pas ton art de vivre^^ . Pour faire simple, nous sommes poursuivis pendant la méditation par notre fonctionnement intérieur qui nous anime dans notre quotidien, d’ailleurs pourquoi cela serait différent en méditation?

FEEDBACK : Avant 6-7 ans c’est tout à fait naturel de vivre dans l’instant présent et d’être pleinement conscient de ce que l’on est en train de vivre, il suffit de regarder des enfants agir. Hélas l’école, nos parents et la société toute entière passe par là et nous commençons alors à vivre déjà demain ou hier, en oubliant de vivre le moment présent : là toute suite^^. C’est une course/fuite en avant et en arrière incessant.

Quand une pensée survient, demandez vous si elle est réellement dirigée sur le moment présent… Généralement non!

En méditation, la plupart du temps nous restons souvent en surface alors qu’il existe de nombreuses autres couches plus profondes, la faute à qui? à ce petit singe (mental) tout mignon car lui il est très agité 😉 Néanmoins aucune raison de lui en vouloir car c’est une partie de vous, rentrer en conflit avec lui serait contre productif.

Vivre en pleine conscience au quotidien, c’est apprendre à dompter son singe intérieur. La pleine conscience c’est être tout simplement présent dans ce que l’on fait et dans nos moindres gestes. Nous pouvons commencer par changer nos habitudes de façon progressive afin de nous y habituer doucement afin de reprogrammer certains schémas inconscients. Commençons par tous ces moments répétitifs, comme se brosser les dents, se doucher, se couper les ongles, vous voyez tous ces petits moments, à vous d’ajouter des choses sur la liste et d’augmenter la dose au fil du temps. Pour ce faire, il suffit simplement d’être réellement présent dans l’ACTION, je me brosse les dents et c’est tout! je n’ai pas à penser aux choses à faire ou à prévoir!!! Je vis l’INSTANT avec mes dents et le reste est sans intérêt, libre à moi d’y consacrer mon énergie après…

C’est très simple et pourtant vous allez vous habituer à agir et à ETRE autrement au quotidien, au début ça sera à faibles doses et cela pourra demander un peu d’effort et puis un jour vous verrez le fruit de votre travail intérieur éclore…dans votre vie.

En attendant, il existe différents techniques pour apaiser le mental pendant une méditation, pour rappel : se concentrer sur sa respiration (sur le trajet de l’air), la récitation d’un mantra vocalisé ou intérieur ou le ressenti de son corps. Toutes ces techniques ont pour unique but de focaliser votre conscience(attention) sur un point comme quand on regarde un film sauf que c’est un peu moins sensationnel. J’oublié! une dernière méthode consiste à imaginer que les pensées sont comme des nuages mais comme j’aime pas trop ce côté bisounours, je préfère utiliser une autre méthode que j’appel :

Le pouvoir de la dissociation et du sourire ^^

J’imagine simplement que cette agitation mentale (pensées, peurs)  sont issus d’un autre moi, genre de dédoublement. Et quand une pensée surgit, je me dissocie d’elle tout simplement, « c’est pas moi c’est lui qui parle^^ » voilà la première étape, être observateur!

Deuxième étape ( je ne suis pas ses pensées) : Généralement j’ai beaucoup de compassion pour cette autre partie de moi, je ressens souvent de la peur, j’ai l’impression d’avoir un enfant en face de moi donc je prends la place de l’adulte bienveillant avec un sourire intérieur ou extérieur à la Bouddha  : Tout va bien! Je m’occupe de tout. Si cela ne suffit pas, j’ envoi une grosse dose d’amour à cette partie de moi. Généralement c’est suffisant pour espacer les pensées.

La technique de la dissociation est très puissante, on a vraiment l’impression d’avoir un enfant (intérieur) en face de nous  qui vous parle de ses tracas, ses peines, ses peurs. Une seule envie le prendre dans ses bras.

Pour conclure, si cette dernière méthode ne fonctionne pas, il est tout à fait possible de méditer autrement, la contemplation c’est de la méditation aussi, contempler une rivière, un paysage ou un mandala .

@ bientôt

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